Un concert solo de Vincent Ferrand : Voix et contrebasse

Le coeur déplié d’une contrebasse. Halo intime, ouvert autour d’un geste musical engagé. L’angoisse de l’incertitude transformée en fragile poésie de l’instant. Un manifeste tendre avec la puissance de la douceur. Le déploiement d’une musique contre le monde impitoyable, contre la rudesse, la médiocrité, la barbarie et la brutalité. Le coeur déplié pour ceux qui restent, opprimés, sans voix. Une voix, celle du musicien, dans la leur instinctivement s’ajoute conteste tremble plane. Alors non plus le monde figé parfait et glaçant de l’angoisse capitalo- fasciste ambiante mais le sourire à la création continuelle du monde, telle qui se déplie et se développe depuis l’origine. Le musicien joue, chante et improvise sa musique dans les vibrations du lieu, les chansons scintillent comme une eau claire et bienfaisante, leur texture douce et profonde se répand autour de nous. souffles, sursauts, souffles encore avec délicatesse, pudeur soutenant relevant les voix enfouies dans ce qu’elles ont de plus précieux à nous confier aujourd’hui. Et puis des cordes bruissantes, comme des veilleuses s’accordant à l’identité provisoire du monde. Dans un continuum musical, une contrebasse s’avance jusqu’à nos coeurs jusqu’à déplier nos coeurs . Une respiration humaine, une expérience réconfortante dans le sens contraire des vents dominants, pour profiter d’une grande vague d’amour et de plaisir qu’est l’inachèvement du monde et sa perpétuelle transformation.

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